Mazepin : « Il y avait quelque chose à faire cette saison »

L’écurie américaine Haas a décidé de rompre le contrat de pilote de Nikita Mazepin. Une déception pour celui qui pressentait une belle saison à venir. Entretien. 

Nikita Mazepin a d’autres projets à venir

Nikita, vous venez d’apprendre la rupture de votre contrat avec Haas, vous devez être très déçu ?
Oui, je ne m’y attendais pas. J’étais très optimiste pour la saison à venir. C’est un coup de massue. Il y avait quelque chose à faire, j’en suis convaincu, mais au final on n’en saura jamais rien.

Qu’est-ce qui vous poussait à ce point à l’optimisme ?
Honnêtement, je me sentais vraiment bien, j’avais le sentiment d’avoir vaincu en partie ma peur de la vitesse et la boîte auto que l’équipe m’avait spécialement installée m’aidait beaucoup. Ne plus passer les vitesses me permettait de me concentrer sur la piste. Pendant les tests, j’ai réussi à faire plusieurs tours sans incidents, cela présageait de belles choses.

« Lorsque j’appuyais sur la pédale d’accélérateur,
ça allait beaucoup trop vite »

Justement, votre peur de la vitesse, n’était-ce pas un gros problème lorsque l’on prétend à piloter en Formule 1 ?
Je ne sais pas. On m’a souvent fait la remarque mais qui peut me le reprocher ? Lorsque j’appuyais sur la pédale d’accélérateur, ça allait beaucoup trop vite, j’avais très peur. Une fois, j’ai fait toute une course en seconde ; à l’arrivée, je me suis fait un peu engueuler par mon team manager mais je ne voulais pas prendre de risques inutiles. Ces derniers temps, ça allait beaucoup mieux même s’il m’arrivait encore de fermer les yeux à l’approche de certains virages.

Vos relations parfois tendues avec Mick Schumacher ont-elles pu influencer la décision de l’équipe ?
Il est vrai que nous ne sommes pas très copains avec Mick, tout le monde sait pourquoi il est ici, son père était un grand champion mais lui n’a pas hérité de son talent. Si son père avait été plombier-chauffagiste, il n’aurait jamais mis les pieds en F1. Au delà de ça, je n’ai rien contre lui donc je ne pense pas que cela ait pesé, au contraire, en talent pur, je pense être nettement au dessus.

« Nous avons des contacts en Moto GP »

Qu’allez-vous faire désormais ?
Nous avons des contacts en Moto GP. Papa connaît du monde et il est confiant. J’ai déjà fait un essai où j’ai pu effectuer quelques tours de piste. L’équipe a été vraiment super. J’ai toujours eu peur à vélo, au point de ne jamais me débarrasser de mes petites roues. Les mécaniciens ont adapté la moto spécialement pour moi, c’était une très bonne expérience. J’espère qu’elle débouchera sur quelque chose.

Nikita Mazepin a effectué un test en Moto GP avec une moto spécialement adaptée

Vous tirez donc un trait sur la Formule 1 ?
Non, j’espère y revenir mais cette fois dans une écurie qui me montrera un peu plus de respect. Mercedes me tenterait bien même si je suis bien conscient qu’elles vont encore plus vite que les Haas et qu’il faudra que je m’adapte (rires).

 

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